D'âme vive.

Sous quels lazzi
Brûle la flamme
Qui séduisit
Mon âme infâme?
Elle hurle au feu,
Battant sa rage
En l'air suiffeux,
Tend ses cordages
Quand, prisonnière
D'oubli dormant,
Elle s'affaire;
Fi de tourments,
D'aile angélique,
Voici qu'au vent
Elle se pique
De propager
Mes illusions,
De bocager
Les noirs sillons
Où la mort erre;
Ô soir éteint,
Remords d'hier,
Qu'est le satin
Quand mord l'hiver?

Lyrique? Follement! 

«Oui, et je le revendique hautement!

Non, je ne dirai jamais combien le monde est injuste et cruel. La poésie ce n'est pas du journalisme. Insoumise par nature, elle n'est que le prolongement d'un rêve, sa dimension révélée, non un compte-rendu commercial. Se servir de sa plume comme d'un outil révolutionnaire? Rimbaud était un grand poète, puis, il a vendu des armes. Je me moque de savoir à qui. Je crois que c'est parce qu'un jour, Verlaine lui a tiré dessus. A ce jour, j'ai notamment composé 2500 citations, 1500 poèmes et 1000 chansons - pas une ligne ne parle de faire la guerre... sauf aux vilains mots qui n'ont rien à faire sous l'intitulé "POESIE"!

L'inspiration me conduit à rechercher le vrai, le beau, n'importe où, l'enchantement perpétuel que la nature produit sur la mienne, non à rédiger un procès-verbal sociétal! Mon combat est d'écrire au coeur, à l'esprit, et, si possible, aux tripes. Poétiser en empilant quatre malheureux mots d'une douteuse modernité et qui ne riment pas entre eux ne conduit qu'à dénaturer cet art subtil et chantant.»

G.d. (Bruxelles, août 2017)