Le jardin de mon père...




   

Finement, voilant ce petit parc de ses rideaux argentés, l'ondée progressait vers l'arceau des charmilles. Elle révélait si harmonieusement la grâce de ces frondaisons, qu'on eût dit des milliers de rubans auxquels on accroche de doux voeux.

Non loin, sous la caresse de ces trombes divines, un massif de clématites agitait ses flancs sculptés. Jadis, saluant l'heureux jour de ma naissance, mon père l'avait fait tailler en arc de triomphe.

Pour l'heure, cet ouvrage verdoyant, teinté d'un mauve délicat, s'affaissait peu à peu, débordant sur un boulingrin qui en acceptait toute la grâce. Sous l'assaut d'une averse redoublante, son échine détrempée ployait telle une cascade fleurie, figurant, au retour d'une bienfaisante éclaircie, un bouquet défait, tels ceux que fanent, indolents, d'historiques enfeus..."

In"Fonteneau, premier vaisseau".

 
Gary d'Els

 

 
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